Le bon vouloir de la créature

En s’adressant à Joseph, l’ange du Seigneur éclaire l’origine divine de Jésus : le Fils de Marie est le Fils de Dieu. En Marie, la condition divine s’est unie à la condition humaine pour que notre humanité puisse être unie à la divinité de Jésus. Après le consentement de Marie pour qu’un tel prodige se réalise, l’ange du Seigneur sollicite ensuite l’acceptation de Joseph pour que l’Enfant à naître soit, par lui et comme lui, Fils de David, c’est-à-dire de la lignée de David. Ainsi, une fois encore, Dieu est suspendu au bon vouloir d’un être humain. Ce qui est éminemment vrai pour Marie, mais aussi pour Joseph, l’est également dans la vie de tout homme, de toute femme. À Lourdes, on voit bien qu’au commencement la grâce qui est donnée dépend entièrement du bon vouloir de Bernadette à la transmettre. Et aujourd’hui encore l’accueil de cette même grâce est laissé au consentement de chacun.