Qui connaît l’Évangile, connaît Marthe et Marie. Mais
la renommée de ces deux sœurs est telle qu’en les évoquant chacun les affuble
d’une étiquette. Ainsi, Marthe serait active et Marie contemplative. Poursuivant
selon cette logique, certains vont même jusqu’à les opposer. Pourtant il n’en
est rien. Jésus, en effet, remarque que Marthe s’agite pour bien des choses et
lui donne en exemple Marie qui, elle, a choisi la meilleure part. Marie est
unifiée, Marthe, dispersée. Marie est dans une véritable attitude d’accueil et
la voici unifiée par l’écoute de la parole. Marthe, au contraire, fait tout ce
qu’elle croit devoir faire et cela l’éloigne de l’accueil véritable et la voici
dispersée par le service. En d’autres termes, rien n’altère la relation
d’accueil de Marie, alors que Marthe qui, elle aussi, veut accueillir Jésus, se
laisse éloigner de lui par ce que Jésus n’attend pas d’elle. Comme elle est
d’actualité cette page d’Évangile. Ne serait-ce qu’à Lourdes, faudrait-il
opposer ceux qui prient et ceux qui servent ? Non ! Mais on ne peut
que constater que servir dans le prolongement de la prière est autre chose que
de vouloir imposer à l’autre son service. Cette attitude velléitaire peut
aussi polluer la prière lorsqu’elle n’est pas d’abord présence au Seigneur pour
l’écouter. Bernadette a su donner la première place à Jésus, dans la
contemplation, comme dans l’action.
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