jeudi 11 novembre 2010

En route

4h05. Comme convenu quelques heures plus tôt, Monsignor Caserta frappe à la porte de la chambre que j’occupe et d’où j’ai une magnifique vue sur la réplique de la grotte de Lourdes de l’église sanctuaire Sainte-Bernadette de Brooklyn à New York City. Le temps de sortir du « Rectory House » et la flambante Honda du diacre Antony s’arrête devant la porte, à une heure qui n’est pas matinale pour lui. Il travaille, en effet, comme portier de nuit dans un grand hôtel de Manhattan. Nous avons rendez-vous 45 minutes plus tard et 23 miles (40 kilomètres) plus loin avec Marlene, Alex(andra) et Katie (Pam étant déjà partie par un vol plus matinale encore). 

Il est 5h00, le temps de monter dans la navette où nous ont précédés nos nombreux bagages remplis de « matériel », de petites bouteilles d’eau de Lourdes, d’intentions de prières que, dans quelques semaines, je déposerai à la Grotte de Lourdes. Pendant les quelques minutes du trajet, me voici tenant un gobelet de café (ou de thé ?) dans chaque main, permettant ainsi à mes trois compagnes de voyage de manger leur waffle (genre de gaufre chaude recouverte de miel liquide !), un exercice que j’évite, an raison de mon total manque d’expérience. 

A l’aéroport John F. Kennedy, nous prenons un moment pour les Laudes, dans la salle d’embarquement. Nous utilisons le Magnificat et prions en deux chœurs alternés. Mais aux Etats-Unis, accomplir publiquement un geste à caractère religieux, comme le signe de la croix ou la prière, n’a pas le même impact qu’en France. Ici, en effet, cela est considéré comme du domaine de la vie privée de chacun et donc normal. 

Après trois heures trente de vol et une heure de décalage horaire (passage de Eastern time à Central time), l’avion se pose à l’aéroport Louis Armstrong de la Nouvelle Orléans. Dehors il fait 29 degrés. Nous sommes chaleureusement accueillis par deux autres membres de l’association North American Lourdes Volunteers, qui offrent quelques cadeaux à Marlene, "la première volontaire", et à moi-même : Barbara, responsable des infirmières lors des pèlerinages à Lourdes et Mary. Nous retrouvons Kerrie, qui se joint à notre petit groupe. 

En allant chercher la voiture de location qui nous attend, la jeune femme qui nous reçoit nous demande : « Qu’est-ce qui vous amène par ici ? » Marlene répond aussitôt: « Notre-Dame de Lourdes, vous connaissez ? » « Oui, c’est dans cette école que j’ai fait toute mes études, à Slidell ». 

Me voici au volant d’un gros van KIA 8 places, avec Marlene, les trois jeunes filles, et toutes les valises. Nous sommes partis pour six heures de route, direction l’Alabama. Nous prions le rosaire. Le chapelet visible sur la statue de Notre-Dame de Lourdes n’est pas seulement un instrument de prière. Il est surtout invitation à la prière. C’est le message que Bernadette transmet en se faisant elle-même photographier avec son chapelet.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire