Dans sa version internationale, l’aéroport est un monde à part, un univers en soi. Il se caractérise d’abord par sa fonctionnalité. En effet, tout y est agencé pour permettre à des hommes et à des femmes de monter dans un avion ou d’en descendre et poursuivre leur course. Il est ensuite un lieu de modernité. Il est vrai que beaucoup d’aéroports sont de construction récente – explosion du trafic aérien oblige. Mais c’est surtout ce type de transport qui est fer de lance d’une technologie de pointe. Et à son tour cette modernité induit de nouveaux comportements. Tout cela fait souvent de l’aéroport un lieu froid, où les couleurs s’expriment à travers la futilité, celle du prêt à porter, du prêt à parfumer, du prêt à consommer.
C’est dans ce cadre particulier que le voyageur découvre une population migrante et, comme dans un sanctuaire, sans cesse renouvelée, en perpétuel mouvement. Mais cette population est étrangère à elle même. En effet, personne ne connaît son voisin, et tous sont dans un état qui n’est pas le leur habituellement. Soi-même on est tendu, non pas à cause de l’instant présent, mais en raison du vol à venir.
Pour un chrétien, ou plus généralement pour un croyant, l’aéroport est un monde aux antipodes. Rien, en effet, n’y dit la croyance, la transcendance, la foi. Bien sûr quelques exceptions confirment cette règle. C’est ainsi que, par leur tenue vestimentaire, quelques femmes évoquent spontanément l’Islam, quelques hommes, eux, le Judaïsme. C’est aussi le cas de rares religieuses, reconnaissables à leur habit spécifique. C’est encore vrai pour quelques prêtres catholiques dont la tenue vestimentaire fait signe.
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